Définition :
D’après Wikipédia, « Un bêta-lecteur est un critique, professionnel ou non, d’ouvrages écrits, généralement d’œuvres de fiction. Cette fonction n’est pas synonyme de celle de correcteur, qui consiste à corriger les textes. ».
Vous l’avez compris, la bêta-lecture est un(e) lecteur(rice), pas un critique. Une personne qui porte un regard sur le fond de l’histoire et non sur sa forme. Ce regard peut se déposer sur n’importe quel texte, même un extrait, un pitch, un mémoire. Bref, vous l’avez compris, sur des mots.
Comment se déroule une bêta-lecture ?
Le bêta-lecteur donne son avis sur plusieurs points du récit. Ces différents points ne jugent pas de la qualité de l’histoire, mais si l’histoire tient la route, si le ou les messages que vous avez souhaité faire passer sont visibles et compréhensibles. Il n’est pas là, non plus, pour affirmer ou infirmer, si votre livre est un futur best-seller. Ce n’est pas un éditeur !
1. La construction du récit :
Sa cohérence, sa logique, sa chronologie, sa crédibilité des personnages et du récit sont passées au peigne fin. Aimeriez-vous lire un personnage antique qui mange avec une fourchette ? Où encore, un ouragan qui dévaste une ville entière et qui est reconstruite en un mois ?
L’auteur a dû mal à prendre du recul sur ce qu’il a écrit et ces détails, certes exagérés, peuvent ne pas lui sauter aux yeux.
2. Les points forts et faibles du récit :
Le bêta-lecteur(rice) notera tous les points forts et faibles afin d’aider l’auteur à améliorer ce qui peut l’être et le rassurer quant à son texte. Les différentes remarques permettent à l’auteur de repérer ce qui a gêné dans la lecture. Cela reste avant tout un point de vue du lecteur, l’écrivain choisit de corriger, d’améliorer ou de laisser tel quel, s’il le juge. L’auteur est le seul maître à bord !
3. Les thèmes abordés :
Si l’écrivain a souhaité parler d’écologie à travers son histoire et ses personnages mais que le lecteur n’a pas du tout remarqué ce thème, il y a donc un problème d’expression. Là aussi, l’auteur est tellement pris dans son scénario que, parfois, tout lui paraît évident lorsqu’il écrit. Hé bien non, et c’est là le but d’une bêta-lecture. Car il ne suffit pas de donner des termes relatifs à l’écologie, pour suivre mon exemple, encore faut-il que les personnages, la trame de fond fassent ressortir ce thème.
4. Les personnages, les lieux :
On revient ici un peu à l’étude de la construction du récit. Tout est lié de toute façon. Car un personnage insipide qui doit normalement se comporter en héros mais qui a l’étoffe d’un zéro, ça ne passe pas du tout. De même pour les lieux existants ou non, l’auteur doit bien se renseigner. Sinon cela reste flou et le lecteur aura du mal à projeter les personnages dans ces endroits mal décrits.
5. L’introduction et la conclusion :
Les premières pages et les dernières sont les plus importantes. L’introduction donne envie de poursuivre la lecture et la conclusion doit amener des sentiments, des questions et surtout clore les portes précédemment ouvertes dans le récit. Par exemple, dans un roman policier sur fond d’écologie (je reste dans mon thème, n’est-ce pas 😊), le coupable n’est absolument pas celui auquel vous vous attendiez, qu’il a été à peine nommé, hé bien vous serez déçu.
celui auquel vous vous attendiez, qu’il a été à peine nommé, hé bien vous serez déçu. De même, si dans les premières pages on vous parle d’un trafic de traitements de déchets en Afrique et qu’au fil de la lecture, ce sujet n’a pas été abordé ou alors survolé, vous resterez sur votre faim. Peut-être même aurez-vous faim car vous ne serez pas allé jusqu’au bout.
6. L’orthographe, la syntaxe, la correction :
Un bêta-lecteur(rice) ne s’en préoccupe pas. Ce n’est absolument pas son travail. La carrection est un métier à part qui a une vraie formation. Parfois, certains bêta-lecteurs(rices) proposent les deux. Bon, il est évident que si le texte est illisible car bourré de fautes donc difficile à lire, vous pouvez le noter, voire refuser de le lire.
Qui sont les bêta-lecteur(rices) ?
Tout le monde peut l’être, vous, moi, à paritr du moment où vous aimez lire. Se mettre dans la peau d’un lecteur et noter tout ce que vous ressentez lors de votre lecture. C’est simple à faire, vous venez de découvrir comment procéder.
Comment devenir bêta-lecteur (rice) ?
Il n’y a pas de formation véritable pour être bêta-lecteur(rice). À part celles de l’édition, je n’en connais pas. Mais vous l’avez lu précédemment, c’est une lecture concentrée, attentive qui doit être faite. Votre égo, votre jugement doivent être mis de côté. La bêta-lecture est là pour servir l’auteur, l’aider à améliorer son histoire. Donc, si le texte ne vous inspire pas, et c’est le risque, vous devez noter ce qui vous paraît correct, important. Il est impératif de mettre de côté ses émotions. Voilà pourquoi cela demande un véritable engagement. Toutes critiques positives ou négatives, toutes remarques doivent être justifiées. Il ne suffit pas de dire « J’aime bien ce passage / c’est nul ».
Être rémunéré(e) pour une bêta-lecture
Comme le beta-lecteur passe énormément de temps sur le texte, il peut demander à être rémunéré. Et en tant que lecteur(rice), si cet exercice vous interesse, promenez-vous sur les réseaux sociaux et proposez vos services. Gratuitement dans un premier temps, pour vous habituer puis fixer un prix par la suite. Regardez ce qui est demandé sur les sites des professionnels, cela vous donnera une idée du tarif à appliquer. Cela peut vous apporter un complément de revenu.
Voici le lien d’un site que je n’ai pas testé, qui propose à des lecteurs(rices) passionné(e)s, de devenir bêta-lecteur(rice). : plumavitae
Attention toutefois, les auteurs, notamment les débutants, ont peu de moyens. Le coût d’un livre en tant qu’autoédité n’est pas anodin. Vous aurez un prochain article sur ce sujet, d’ailleurs. Et pour l’écrivain qui cherche à être édité, il en va de même. Pour propsoser son manuscrit à des maisons d’édition, il rémunère des correcteurs et autres personnes qu’il juge utile dans sa démarche.
Donc, tenez compte de ces paramètres, sans pour autant négliger la valeur de votre travail, bien entendu.
Choisissez des genres que vous connaissez bien pour commencer puis varier les. En effet, vous risquez d’avoir des biais en lisant des genres que vous maitrisez particulièrement alors qu’un style inconnu vous permettra de vous immerger tel un 1e jour de rentrée de scolaire avec de nouveaux camarades. Vous ne savez rien d’eux, vous les découvrirez au fur et à mesure.
Dans mon cas, je suis bêta-lectrice lorsqu’on me le demande. Je le fais gratuitement, pour aider des auto-édités. Et, évidemment, on a bêta-lu tous mes romans. D’ailleurs, si vous les avez lus, je remercie chaque fois mes bêta-lecteurs(rices). C’est la moindre des choses. Je leur offre aussi l’ebook lors de sa sortie.
Si la bêta-lecture vous intéresse et que vous souhaitez participer à mes futurs écrits, contactez-moi.
Quelques pistes pour vous aider à préparer votre bêta-lecture :
Vous avez lu plus haut, les différents points que l’on remarque lors d’une bêta-lecture. Ces différents points peuvent servir des deux côtés, celui du lecteur et de l’écrivain. C’est une liste que vous pouvez améliorée. Rien n’est figé.
- Le fond de l’histoire
- Le suspens
- La structure et le rythme
- La fluidité de lecture et le style
- La cohérence, l’équiibre et le développement des personnages
- Vous êtes vous attachés aux personnages, lesquels et pourquoi ? Et si non, pourquoi et lesquels
- La fin vous a-t-elle plu ?
- Des remarques supplémentaires ?
- Des recommendations ?
Si vous êtes auteur(e), il existe des groupes Facebook où vous pourrez faire votre demande. certains sont bénévoles, d’autres facturent la prestation.. Il y a la plate-forme 5euros qui propose de tels services. Vous avez aussi des éditeurs indépendants qui font ce travail. J’en connais une qui m’a aidée pour les 2 tomes d’Un Grain de Sable dans le Moteur : L’Oeil du livre, Cathy Mandonnet (je précise que je n’ai aucun lien d’affiliation ! Mais j’aime beaucoup son approche bienveillante et rassurante. Vous pouvez lui dire que vous venez de ma part 😉).
Découvrez ici l’article sur la différence entre un maison d’édition à compte d’auteur, d’éditeur et l’autoédition avant d’envoyer n’importe où votre tapuscrit : Quelle différence entre une maison d’édition à compte d’auteur, à compte d’éditeur et l’autoédition ?
Conclusion :
Voilà, maintenant vous savez tout ou presque sur la bêta-lecture. Si vous avez des qquestions, n’hésitez pas à me les poser.
Je vous laisse deux liens. L’un qui démontre l’importance de la lecture et ses bienfaits et vous serez surpris(e) je pense. L’autre qui vous amusera pour savoir quel(le) lecteur(rice) ovus êtes.
Cosmopolitan : 5 choses que les grandes lectrices font mieux que les autres
Elle : Quelle lectrice êtes-vous ?
Et pour prolonger ce moment de lecture, retrouvez tous mes livres ici, si vous ne les avez pas encore lus.
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